🀄 Cheikh Anta Diop Volney Et Le Sphinx

CheikhAnta Diop, Volney et le Sphinx – Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale, Paris: Présence Africaine / Khepera, 1996. L’histoire sanglante du Congo-Brazzaville (1959-1997)– Diagnostic d’une mentalité politique africaine , Paris: Présence Africaine, 1998. Leprofesseur Cheikh Anta Diop a mise en place un méthode de dosage de la mélanine qui lui a permit de démontrer au colloque du Caire de février 1974 que les pharaon étaient bien noirs avec un taux de mélanine incompatible avec les autres races. 2. Témoignages sur la couleur de peau des égyptiens. Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx. Contribution de Cheikh Anta Diop à l’historiographie mondiale, Présence africaine/Khepera, Paris, 1996. • 2]Obenga Th., Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale, Paris, Présence Afrique, 2000. [3]La découverte (éd.), Frantz Fanon. Œuvres (préface d’Achille Mbembé/Introduction de Magali Bessone), Paris, La Découverte, 2011 ; Fanon F., Pour la révolution africaine. Écrits Javoue que c’est un b eau mariage entre un critique d’art et un artiste. Outre leur présentation à Duta, leur existence est un fait historique rupturesque . De même qu’il ne peut exister de politique sans légitimité juridique, l’art trouve la sienne dans la critique, plus précisément dans les sciences qui ont l’art pour l’objet d’étude [1] . Limportance de la contribution de Cheikh Anta Diop dans le processus de reconstruction du passé et de la mémoire collective de l'Afrique noire ainsi que de sa contribution effective au progrès de l'humanité CheikhAnta Diop Antériorité des civilisations nègres, Présence africaine, 1967, page 280 Citation 3: Ainsi l’impérialisme, tel le chasseur de la préhistoire, tue d’abord spirituellement et culturellement l’être, avant de chercher à l’élimener physiquement. La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des Dans son récent ouvrage Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Théophile Obenga montre magistralement en quoi consiste l'originalité et la nouveauté de la problématique historique africaine ouverte et développée par Cheikh Anta Diop :"En refusant le schéma hégélien de la lecture de l'histoire humaine, Cheikh Anta Diop s'est par conséquent LePharaon noir. Cheikh Anta Diop (né le 29 décembre 1923 à Thieytou - mort le 7 février 1986 à Dakar) est un historien, anthropologue et homme politique sénégalais. Il a mis l'accent sur l'apport de l'Afrique et en particulier de l'Afrique noire à la culture et à la civilisation mondiales. Ses thèses restent aujourd'hui contestées x5IT. Cheikh Anta Diop 1923-1986 fut un pionnier de la recherche historique africaine et de l'égyptologie moderne. Présence Africaine Le 7 février 1986, disparaissait le Sénégalais Cheikh Anta Diop, auteur du célèbre Nations nègres et cultures. Ses thèses iconoclastes, fondées sur une érudition scientifique et pluridisciplinaires, avaient fait l’effet d’une bombe à la parution de l'ouvrage en 1954. A l'occasion du 30e anniversaire de la disparition de l'historien, RFI a interrogé le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne sur la portée de l’œuvre de Diop. Souleymane Bachir Diagne, 61 ans, vit aux Etats-Unis où il enseigne la littérature et la philosophie à l’université de Columbia. Entretien. Nous commémorons cette année le 30e anniversaire de la disparition de Cheikh Anta Diop. Je crois que vous l’avez connu personnellement. Quel genre de personnage était-il ? Je l’ai rencontré une seule fois. Je m'en souviens encore. Je sortais de mon agrégation de philosophie lorsque mon oncle Pathé Diagne, qui était l’un de ses amis, m’a amené le voir. C’était un monsieur très courtois et attentif. On a parlé de mes études et de l’importance qu’il attachait à la réflexion philosophique. Il m’a dit que l’Afrique avait besoin de philosophes pour penser son présent et son avenir. J’étais un peu intimidé par ce grand personnage dont j’avais lu, comme tous les Sénégalais, les écrits sur l’Egypte, et notamment son livre intitulé Antériorité des civilisations nègres mythe ou vérité historique ? que j’avais dévoré au sortir de la terminale. Quel impact ces lectures ont-elles eu sur vous ? Elles ont eu un impact immense sur moi comme sur beaucoup de jeunes Africains grandissant dans des sociétés postcoloniales et dominées. Elles m’ont aidé à structurer ma pensée. Tous les Africains qui ont lu Cheikh Anta Diop sont marqués à jamais par la simplicité et la force de sa narration. Moi, j’ai retenu de mes lectures diopiennes » trois grandes idées. Primo, la civilisation égyptienne est une civilisation profondément africaine et d’ailleurs l’Egypte n’est pas compréhensible sans son ancrage africain, tout comme l’histoire africaine ne se comprendrait pas sans sa connexion avec l’Egypte. Quelles sont les deux autres idées que vous avez retenues ? La deuxième leçon importante, ce fut la découverte que l’Afrique ne se réduisait pas à sa tradition orale et que l’érudition écrite avait une longue histoire sur notre continent. Comme l’a écrit Diop, on ne peut pas parler de philosophie africaine en ignorant que cette discipline était enseignée dans des grandes villes comme Tombouctou ou Djenné dans une tradition écrite depuis des époques médiévales. La lecture de Cheikh Anta Diop m’a convaincu que la démarche ethnologique ne suffisait pas et qu’il fallait une démarche proprement historique pour pouvoir situer l’histoire intellectuelle de l’Afrique à l’intérieur de celle du monde musulman et plus généralement, à l'intérieur de la tradition de l’érudition écrite. Enfin, la troisième grande idée que Diop développe dans son œuvre, c’est celle de l’unité culturelle et politique africaine. Son volontarisme panafricaniste n’est pas sans rappeler l’appel à l’unité africaine d’un Senghor ou d’un Nkrumah. Vous avez connu Cheikh Anta Diop, mais aussi Senghor. Il semblerait que leurs relations étaient plutôt tendues ? On a exagéré sur les divergences intellectuelles entre ces deux grands Sénégalais. Certes, Senghor et Diop n’étaient pas sur la même longueur d’onde sur le plan politique, mais maintenant que tous les deux sont morts et que la passion politique est retombée, les points de convergence apparaissent davantage, notamment sur les questions de l’unité culturelle du monde noir. Parmi les thèses iconoclastes de Cheikh Anta Diop, il y a aussi son affirmation que les Grecs auraient tout appris des Egyptiens, de la philosophie jusqu’aux sciences. Faisait-il de l’afrocentrisme ? C’était évidemment excessif d’affirmer que les Grecs avaient tout appris des Egyptiens, mais Cheikh Anta Diop avait eu raison de questionner la présentation de l’histoire intellectuelle de l’Occident comme un parcours totalement exceptionnel, sans lien avec d’autres parcours civilisationnels. Les Occidentaux nous disent que tout a commencé par la Grèce. On nous parle de miracle grec », ce qui impliquerait que la Grèce ne naît que d’elle-même et que sa civilisation n’aurait eu aucun lien avec le monde antique environnant. Diop a montré, avec des preuves à l’appui, puisées autant dans l’archéologie, l’histoire que dans la linguistique, que les échanges avaient bel et bien eu lieu entre le monde grec et le monde égyptien. Platon lui-même a reconnu dans ses dialogues la dette de la Grèce à l’égard de l’Egypte. C’est à partir de Hegel que la démarche philosophique est conçue comme étant propre à l’Europe, alors qu’avant Hegel les philosophes européens étaient tout à fait conscients que la philosophie était le produit d’une conversation entre des cultures, entre des penseurs venant des aires culturelles différentes. Avant d’être afrocentriste », Cheikh Anta Diop interpelle l’européocentrisme de la pensée occidentale. D’où la méfiance et la condescendance dont celui-ci a été victime si longtemps. Pourquoi les idées de Cheikh Anta Diop semblent déranger moins aujourd’hui ? Dans les années 1950 lorsque Cheikh Anta Diop a été empêché de présenter sa thèse sur l'africanité de l'Egypte à la Sorbonne, l'université occidentale vivait encore sur l'héritage de la domination de la pensée occidentale qui supportait mal les mises en cause de sa supériorité. L'Occident seul savait philosopher »... L'Afrique était trop arriérée pour avoir abrité une civilisation aussi brillante que la civilisation égyptienne. Puis, les idées défendues par l'historien africain ont fait leur chemin et ont fini par s'imposer, notamment à la suite du colloque international du Caire de 1974, organisée sous l'égide de l'Unesco. Ce colloque est venu conforter les thèses de Diop sur l'Egypte africaine. Vous enseignez depuis plusieurs années aux Etats-Unis. De quelle réputation Cheikh Anta Diop jouit-il aujourd'hui auprès de l'intelligentsia américaine ? Son œuvre fait partie aujourd'hui de ce qu'on appelle le canon » de la littérature postcoloniale. Elle est associée à l'affirmation de l'africanité de l'Egypte. Antériorité des civilisation nègres est sans doute son ouvrage le plus connu parmi les intellectuels américains. Histoire Par Sandro CAPO CHICHI 21 mars 2015 Pour ne rien manquer de l'actualité, inscrivez-vous à la newsletter depuis ce lien Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end ! Premier disciple et véritable lien vivant de l’héritage de Cheikh Anta Diop à travers le monde moderne, Théophile Obenga est également l’un des plus grands intellectuels africains encore en vie. Portrait d’un homme pluridisciplinaire engagé dans le combat politique africain. Par Sandro CAPO CHICHI / Nofipédia Jeunesse et origines Joseph Théophile Obenga naît le 2 février 1936 à Mbaya en pays Bangangoulou dans le nord du Congo Brazzaville, d’un père employé d’une entreprise de concession coloniale. Ses parents sont tous deux d’ethnie mbochi et chrétiens. Le jeune Théophile étudie à Brazzaville dans une école primaire et un collège privés catholiques. Obenga rapporte la rigueur » de ses enseignants missionnaires de l’époque qui lui ont appris la discipline, le travail et la loyauté. À l’époque, ses amis sont de tous horizons ethniques et aussi du Congo-Kinshasa. A leur contact, il apprend d’autres langues contre le kikongo. Cette enfance dans un contexte pluriethnique et plurilinguistique auront plus tard une influence déterminante dans sa farouche opposition aux chercheurs européens et leur vision tribaliste » de l’Afrique. Excellent élève, à la fois en sciences exactes et humaines, le jeune Obenga ne se rend pas compte de la réalité coloniale jusqu’à ce qu’un de ses professeurs, en classe de troisième, ne dise à sa classe que les Noirs sont inférieurs aux Européens. Cet événement, bouleversant pour lui, aura une influence déterminante sur son avenir. Il s’efforcera désormais de prouver le contraire de l’assertion de son professeur, lisant et travaillant davantage. Entre-temps, il intègre les lycées Victor Augagneur et Savorgnan de Brazza. Au terme de ces études, il obtient son baccalauréat session lettres. Il poursuit l’étude de cette discipline pendant un an à l’Université de Brazzaville. Départ pour la France Vers 1959, Théophile Obenga s’installe en France pour y poursuivre ses études à l’université de Bordeaux. Il y choisit la philosophie, mais sans véritable certitude sur son avenir professionnel. En dehors de ses études il s’intéresse toutefois au devenir de l’Afrique, lisant de nombreux intellectuels noirs contemporains et fréquentant les organisations étudiantes africaines. Il est particulièrement marqué par le courant de la Négritude et, comme à Brazzaville, il fréquente des Africains de différentes origines. Vers 1962, l’un d’entre eux, le futur sociologue camerounais Joseph Mboui, lui recommande le livre d’un chercheur sénégalais à l’époque très controversé dans le milieu universitaire français. La découverte de Cheikh Anta Diop Théophile Obenga accepte à contre-cœur de lire l’ouvrage Nations Nègres et Culture de Cheikh Anta Diop, mais le termine en une seule nuit. Il s’agit d’une révélation pour Théophile Obenga. Cet ouvrage – qui s’intéresse notamment à la falsification et à l’européanisation de l’histoire de l’Afrique, et notamment de l’Egypte des Pharaons, et à l’avenir scientifique, politique et culturel de l’Afrique – donne à Obenga une voie à suivre, voire une raison de vivre. Il se rend à Paris pour acheter tous les ouvrages de Diop, puis vérifie par un travail de recherche en bibliothèque les théories qui y sont développées. Ces recherches le confortent dans son opinion positive de l’ouvrage et il présente le livre à ses camarades, mais se heurte à leur scepticisme. La tendance est alors, chez les jeunes Africains, à suivre les critiques des Africanistes européens par leur autorité plus que par la qualité de leurs arguments. Obenga abandonne la philosophie et décide se consacrer à l’Histoire. Il s’inscrit vers l’âge de 30 ans pour étudier cette discipline à la Sorbonne. La naissance d’un combattant intellectuel Après avoir obtenu sa licence d’histoire, il étudie la préhistoire et la paléontologie, et s’initie pendant une année à l’arabe pour avoir accès aux sources arabes de l’Histoire africaine. Il part ensuite étudier à Genève où il suit des formations d’histoire, de linguistique et d’égyptologie. Vers 1966-1967, il contacte pour la première fois Cheikh Anta Diop qui l’encourage à poursuivre dans cette voie, notamment à travers la maîtrise de la langue égyptienne. Obenga redouble d’efforts, ignorant les railleries de ses camarades sur ce qu’ils considèrent comme de l’éparpillement. En 1969, il rencontre Cheikh Anta Diop à Paris lors d’un colloque qui accepte de préfacer son premier ouvrage, l’Afrique dans l’Antiquité. Il y introduit notamment des études comparées d’écritures africaines ainsi que la théorie linguistique du négro-égyptien, qui fait remonter les langues africaines non-sémitiques, non berbères et non khoisans à une même langue ancestrale, dont dérive aussi l’égyptien ancien. Il paraîtra en 1973 et recevra l’éloge du milieu universitaire français. Entre-temps, il a aussi étudié les sciences de l’éducation à Pittsburgh aux Etats-Unis. Cheikh Anta Diop Retour à Brazzaville et Colloque du Caire En 1970, l’année suivante et fort de son succès, il rentre au Congo où il intègre le département d’histoire. Il y rencontre un chercheur français, Michel M. Dufeil, qui le convainc de soutenir une thèse de doctorat, projet qu’Obenga avait abandonné. Le chercheur congolais souhaitait privilégier la pluridisciplinarité plutôt que la recherche du diplôme. Il soutiendra, plusieurs années plus tard, une thèse sur travaux, c’est-à-dire une compilation de ses travaux postérieurs, notamment sur les liens entre l’Afrique noire moderne et l’Egypte ancienne, mais aussi sur les civilisations d’Afrique centrale précoloniale. Entre-temps, il est nommé à la tête de l’Ecole Normale Supérieure et enseigne la linguistique et l’égyptien ancien à la faculté de lettres de Brazzaville. En 1974, Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga participent à un colloque organisé par l’Unesco consacré au peuplement de la Vallée du Nil et au déchiffrement de l’écriture méroïtique. Les deux savants africains sont confrontés à des chercheurs pour la plupart occidentaux dans un débat contradictoire sur l’origine des Egyptiens anciens. La thèse des deux Africains, bien que contestée par leurs contradicteurs du colloque, sera publiée dans les actes du colloque. Il s’agit d’une première reconnaissance internationale pour les travaux de ce qui deviendra l’Ecole africaine d’Egyptologie. Pour la première fois depuis longtemps, la négro-africanité de l’Egypte lui est reconnue, en tous cas à travers ses liens linguistiques et culturels avec l’Afrique noire contemporaine. Dans les années qui suivent, Obenga publie de manière prolifique dans des domaines divers, bien que tous orientés vers le devenir de l’Afrique poésie, pédagogie, histoire politique et culturelle. En 1975, il entreprend une biographie du Président congolais Marien Ngouabi sous le contrôle de ce dernier. Il la publie en 1977, l’année de son assassinat. Cette même année, il est nommé ministre des Affaires étrangères et de la coopération du nouveau président jusqu’en 1979, date de son éviction et de l’arrivée au pouvoir de Denis Sassou Nguesso. Obenga, Diop et Jean Leclant lors du Colloque du Caire 1974 Années 1980 et 1990 Entre 1985 et 1991, Théophile Obenga est à la tête du Centre international des Civilisations Bantu CICIBA, situé à Libreville au Gabon. Il s’agit d’une grande unité de recherche pluridisciplinaire sur les civilisations de langues bantoues. C’est une initiative panafricaine puisque onze pays africains lusophones, francophones et anglophones ont contribué à sa création. Obenga crée notamment dans le cadre du CICIBA la revue Muntu. Pendant cette période, qui voit aussi la mort de son père spirituel Cheikh Anta Diop en 1986, Obenga soutient aussi sa thèse sur travaux pour laquelle il obtient un Doctorat d’Etat ès Lettres de l’Université de Montpellier sous la direction de Michel M. Dufeil. En 1991 toutefois, après un déclin des financements alloués au CICIBA, il quitte le Gabon pour son pays d’origine où il enseigne à nouveau l’égyptologie. La décennie des années 90 est particulièrement prolifique pour l’universitaire Théophile Obenga. En 1990, il publie l’ouvrage La philosophie africaine de la période pharaonique 2780-330 qui montre avec une étude de textes égyptiens que ceux-ci procèdent d’une véritable réflexion philosophique et que cette tradition est comparable à bien d’autres en Afrique noire moderne. En 1992, il crée ANKH, une revue consacrée à l’Egyptologie aux sciences exactes et aux civilisations africaines dans le paradigme de recherche ouvert par Cheikh Anta Diop dans laquelle il publie depuis régulièrement ; l’année suivante, c’est la sortie d’Origine commune de l’égyptien ancien, du copte et des langues négro-africaines modernes introduction à la linguistique historique africaine, un ouvrage dédié à la comparaison des langues africaines modernes de l’égyptien ancien et à la reconstruction de leur langue ancêtre commune. Comme il l’annonçait déjà dans l’Afrique dans l’Antiquité, le sémitique et le berbère ne seraient pas apparentés à l’égyptien, mais le Niger-Congo et le Nilo-Saharien oui le chamito-sémitique serait une invention raciste créée pour accompagner le mensonge de l’appartenance de l’égyptien au monde sémitique et moyen oriental. Entre 1993 et 1994, Obenga est nommé au ministère de la Culture du Congo, sous le gouvernement de Pascal Lissouba. A cette époque, il prépare une grammaire de la langue égyptienne mais perd le fruit de son travail dans un incendie à la suite du conflit civil. Touché par les événements violents dans son pays, il consacrera des ouvrages à une meilleure compréhension et à une résolution des conflits qui y règnent 1998, 2001, 2010 . En 1995, année de la publication de La Géométrie égyptienne – Contribution de l’Afrique antique à la mathématique mondiale, Théophile Obenga est invité par le Professeur Molefi Kete Asante à enseigner dans le département d’études africaines de l’Université de Temple en 1995 et 1996. En 1996, il publie Cheikh Anta Diop Volney et le Sphinx, consacré à l’apport de Cheikh Anta Diop à l’Historiographie mondiale. En 1998, il est nommé à la tête du département des Black Studies de l’Université de San Francisco. Il y restera près de dix ans avant d’être déclassé de son titre de chef du département au profit de l’universitaire américaine Dorothy Tsuruta, puis de quitter le département pour le Congo. Années 2000 à aujourd’hui En 2001, en réponse à Afrocentrismes, un ouvrage critique sur l’œuvre et l’influence scientifique de Cheikh Anta Diop édité par des africanistes français, Théophile Obenga publie Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste. Il y dénonce, de manière aussi concise que brutale, le racisme et les insuffisances de beaucoup de chercheurs européens spécialistes de l’Afrique, faisant remarquer la perte de l’influence de ceux-ci sur les nouvelles générations d’intellectuels africains et le futur de l’Afrique. En 2006, il publie L’Egypte, la Grèce et l’école d’Alexandrie, un livre consacré à l’influence égyptienne sur la philosophie grecque. De nouvelles étymologies égyptiennes de mots grecs y sont notamment proposées. Les années 2000 et 2010 voient en outre Obenga multiplier les articles scientifiques dans la revue ANKH et publier des travaux sur l’avenir politique, intellectuel et culturel de l’Afrique. L’un de ces derniers prend la forme d’une participation à un ouvrage collectif intitulé L’Afrique répond à Sarkozy en réponse au déclarations racistes du Président français en 2007. En 2009, il apporte son soutien à Denis Sassou Nguesso pour l’élection présidentielle de la même année, et formule son souhait de voir créer une université moderne à Brazzaville dont il coconçoit le projet. Il renouvelle en 2014 son soutien à Denis Sassou Nguesso pour l’élection présidentielle de 2016 et à la révision de la Constitution souhaitée par celui-ci pour se représenter. Dans Appel à la jeunesse africaine contrat social africain pour le XXIe siècle, publié en 2007, Théophile Obenga exhorte la jeunesse d’Afrique à redécouvrir son histoire, se la réapproprier et à œuvrer pour la Renaissance du continent, arguant que le futur de l’Afrique est panafricain ». Ainsi furent quelques faits de la vie de Théophile Obenga, premier disciple actif de Cheikh Anta Diop, chef traditionnel mbochi, homme politique, historien, égyptologue, philosophe, linguiste et poète qui a et continue à donner, à près de 80 ans, chaque souffle de son énergie vitale à la naissance d’une nouvelle Afrique paisible et souveraine culturellement, politiquement et économiquement. Théophile Obenga Vous aimerez aussi Cheikh Anta Diop

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